Emmené par Laurent Bardainne (Poni Hoax), David Aknin (Jamaica, Bitchee Bitchee Ya Ya Ya), Maxime Delpierre (Viva & The Diva, Paris) et Frédéric Soulard (Maestro), LIMOUSINE compose une musique instrumentale, à la fois pop, à la fois jazz. Contemplative et sensuelle, la musique de LIMOUSINE ondule gracieusement pour étirer le temps et mieux admirer les silences. A tel point que les quatre garçons, fascinants et envoûtants sur scène, ont été élus musiciens les mieux coiffés de France par le magazine en ligne CrissCross, pour qui « rois de la mise en plis, les Limousine n’en sont pas moins des princes de la mise en sons ».
Aussi loin des velléités de virtuoses que du minimalisme pur, LIMOUSINE réussit en fait le pari de dire en quelques notes ce que d’autres écriraient sur plusieurs pages, et assume pleinement la conception de chansons sans paroles et pourtant pleines d’émotions. Sans nom, c’est ainsi que se présentait leur premier album, sorti en 2005 sur le label Chief Inspector. Il portait avec autant de force que de délicatesse tout l’amour du groupe pour les bandes originales d’Angelo Badalamenti pour David Lynch, pour le Deadman (Jim Jarmusch) de Neil Young ou encore Paris, Texas (Wim Wenders) de Ry Cooder. C’est probablement pour cette raison d’ailleurs que les membres du Broadcast Club (Autour de Minuit) ont choisi le titre Lila, paru sur ce premier album, pour illustrer leur court-métrage du même nom, primé au Festival de Clermont Ferrand (prix du jury, prix Télérama, 2009) et sélectionné aux Césars 2010.
Avec ‘’II’’, enregistré aux studios Pigalle, LIMOUSINE va plus loin encore en affirmant que ces musiciens venus du jazz et activistes de la scène indépendante française affichent aussi au compteur de leurs influences Brian Eno ou encore Air (Cosmos, Au Revoir). On retrouve cependant les références du premier album sur des titres comme Drianke ou The Reindeer, qui sert la bande annonce du nouveau film de Bruno Dumont, Hors Satan, présenté cette année à Cannes dans la sélection Un Certain Regard.
Visionnaire, c’est finalement ainsi qu’il faudrait qualifier la musique de LIMOUSINE : en neuf titres et autant d’histoires, les garçons coiffent au poteau la nostalgie qui pourtant semble planer tout au long de ce nouvel album.
